Il s’observe depuis la mort le vendredi dernier du chef du renseignement militaire des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), une sorte de tension entre les cadres du FCC et ceux du CACH, deux alliés pourtant en coalition.

Côté Front Commun pour le Congo, qui regarde son allié (CACH) en chien de faïence, l’on exige les enquêtes pour coucher la vérité autour de la disparition du général Delphin Kahimbi.

« La disparition brutale du général Delphin Kahimbi met à mal l’équilibre fragile de nos institutions tant elle survient dans une situation trouble et de façon mystérieuse. Congolais ne vous y trompez ! Il ne s’agit pas d’une lutte de pouvoir, ni même de protection des intérêts personnels ou du règne de l’impunité comme certains voudraient le faire croire. Il s’agit du choix de chacun de nous doit faire en son âme et conscience, le choix entre la servitude et la liberté », avait alerté Félix Kabange Numbi, député national et cadre de l’écurie de Kingakati.

Par ricochet, les lieutenants du CACH dénoncent la récupération politique de ce décès d’un militaire.

« Ne jamais politiser le décès d’un Officier Supérieur de notre Armée et faire croire qu’il était membre du FCC. Le Général Kahimbi était un militaire qui avait juré de verser son sang pour la République et non pour un groupe d’individus soient-ils des politiciens ! », avait rétorqué Peter Kazadi, cadre de l’UDPS, parti au pouvoir.

Face à ces querelles, le Conseil national de suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre (CNSA), par le biais de son coordinateur, Joseph Olenghankoy, appelle à l’apaisement. Dans un communiqué signé ce dimanche 01 mars, le président de FONUS, exhorte la coalition au pouvoir, notamment, le FCC et le CACH, les forces politiques et sociales ainsi que les personnalités à s’abstenir de toute déclaration susceptible d’allumer le feu sur les circonstances de la mort du feu Général KAHIMBI, en vue de « préserver la paix et la Concorde nationale ».

Cette institution d’appui à la démocratie rappelle ainsi à l’intention de toutes les parties, les prescrits de la constitution, notamment en son article 188 qui stipule : « Les forces armées sont républicaines. Elles sont apolitiques et soumises à l’autorité civile. Nul ne peut, sous peine de haute trahison, les détourner à ses fins propres fins ».

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