La construction des Sauts-de-mouton à Kinshasa fait couler beaucoup d’encres et de salives. Depuis l’exécution de leurs travaux dans le cadre du programme de 100 jours, le délai de livraison de ces infrastructures fait cependant grise-mine.
Un dossier opaque et sur fond de détournements des fonds a tout de suite occasionné un tolé monumental.
Afin de redorer le blason terni de la justice congolaise, surtout avec de nouvelles nominations dans la magistrature par le chef de l’Etat, tout un symbole, le parquet général près de la cour d’appel de Kinshasa Matete sur instruction du vice-premier ministre en charge de la justice et Garde des Sceaux, a ouvert lundi une enquête sur ce dossier afin que toute la lumière soit faite.
Dans une réquisition à experts adressée à certains membres du gouvernement, le parquet général près la cour d’appel de Kinshasa Matete va enquêter sur l’exécution des travaux publics notamment, la construction des Sauts-de-mouton et autres inscrits dans le programme de 100 jours du chef de l’État.
« Sur injonction du vice-premier ministre et ministre de la Justice et garde des sceaux, une instruction judiciaire est ouverte à notre office aux fins d’investiguer sur l’exécution des travaux publics (construction des Sauts-de-mouton, construction de logements sociaux et autres) inscrits dans le programme d’urgence de 100 jours initié par le président de la République« , lit-on dans ce document adressé au vice-premier ministre des infrastructures, ses collègues du budget, des finances ainsi que le gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC).
Une enquête qui arrive après la décision du gouvernement le week-end dernier de financer l’exécution des travaux qui restent bloqués. D’après le Premier ministre, le taux d’exécution de ces ouvrages est de plus de 50 %.





