Huawei vs USA: au temps de Biden

Ren Zhengfei ne s’était pas encore exprimé depuis la victoire de Joe Biden. Lundi, le fondateur et patron de Huawei est sorti de son silence. Et a publiquement interpellé le nouveau président américain, lui demandant d’adopter une “politique d’ouverture”.

Considéré par les Etats-Unis comme une menace pour la sécurité nationale, le fabricant chinois de smartphones et d’équipements de réseau est en effet visé par des sanctions très sévères et très larges, qui menacent notamment son approvisionnement en composants. Et donc potentiellement sa survie.

Liste noire

Aux Etats-Unis, Huawei est ciblé par deux mesures. D’abord, l’interdiction pour les opérateurs d’utiliser ses équipements de réseau. Ensuite, un placement sur l’Entity list, une liste noire qui lui interdit toute relation commerciale avec des entreprises américaines.

Cela signifie notamment que la société n’a plus accès à Android et au Play Store de Google. Et aux puces de Qualcomm et d’Intel. Ces sanctions vont encore plus loin: elles interdisent aussi aux groupes étrangers de travailler avec Huawei, dès lors qu’ils utilisent des équipements américains.

Ainsi, Samsung, LG, Sony ou encore TSMC ont dû arrêter de lui vendre des puces, écrans et capteurs photo.

Interrogée en fin de semaine dernière par le Sénat, Gina Raimondo, la future secrétaire américaine au commerce, a indiqué qu’il n’y avait aucune raison de retirer Huawei de la liste noire sur les exportations. Mais l’administration Biden peut alléger les sanctions en place en accordant davantage de dérogations aux fournisseurs américains ou étrangers de Huawei.

Celui-ci pourrait ainsi éviter une redoutable pénurie de composants. Pour obtenir gain de cause, Ren Zhengfei insiste sur les intérêts économiques des Etats-Unis. “Nous aimerions acheter de larges quantités de composants et d’équipements américains”, lance-t-il à Joe Biden.

Vente des smartphones haut de gamme ?

En attendant, la société va continuer de souffrir. Sur le marché des équipements de réseau 5G, les menaces qui pèsent sur sa compétitivité technologique inquiètent les opérateurs. Sur le marché des smartphones, l’absence d’Android et des services de Google a fait chuter ses ventes fin 2020, en particulier en Europe.

Et s’il avait constitué des réserves, le groupe pourrait bientôt manquer de composants. Pour retarder cette échéance, il a vendu sa marque Honor en novembre. Selon l’agence Reuters, une cession des terminaux haut de gamme serait aussi étudiée. “Jamais”, rétorque Ren Zhengfei.

La Rédaction

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