Alors qu’il y a quelques jours, 1$ s’échangeait à 2.300 FC à la suite de la dépréciation du Franc Congolais, il s’observe depuis plus de 24 heures une baisse vertigineuse du taux d’échange qui à ce jour varie entre 115 et 118 laissant ainsi la place à la spéculation dans le chef de cambistes.
Sous un ciel ensoleillé de ce lundi 03 août à Kinshasa précisément à la place Victoire et dans le marché Gambela, l’on pouvait observer les personnes qui ont pris d’assaut les différentes stations d’échange pour avoir la monnaie locale, le Franc Congolais.
Tout a commencé dans la matinée du dimanche 02 août dernier. Il s’est observé une baisse du taux de dollar américain. Tel un retournement de situation. Sur le marché, chaque cambiste s’est fixé un taux. Pour les uns, le taux actuel est de 1.700 FC ou 1.600 FC pour 1$. D’autres par contre, ils ont fixé le taux à 1.800 pour 1$, une cacophonie créée par la spéculation.
Au cours d’une sortie médiatique effectuée dimanche, le Directeur général de la Banque Centrale du Congo (BCC), Jean-Louis Kayembe a fait savoir que cette baisse du taux d’échange est l’effet de la loi de l’offre et de la demande.
« C’est la loi de l’offre et de la demande qui produit les effets. Il y a moins de francs congolais et le niveau de l’offre de la devise commence à augmenter », a-t-il fait remarquer sur les ondes de TOP CONGO FM tout en déplorant la spéculation des cambistes.
Jean-Louis Kayembe a rassuré par ailleurs que le taux d’échange va se stabiliser dans les tous prochains jours. Par ailleurs, le Chef de l’État, Félix Tshisekedi avait donné, au cours de la 41e réunion du Conseil des ministres au Premier Ministre, l’instruction de veiller à ce que le ministre de Finances et le gouverneur de la BCC prennent les mesures appropriées pour arrêter la dépréciation du Franc Congolais.
Comme par baguette magique, le taux d’échange a baissé sensiblement. Pour certains experts, la monnaie locale pourra encore être appréciée dans un avenir proche. Bien que souhaitée par les couches sociales vulnérables, cette baisse du taux d’échange a laissé place aux spéculations. Les autorités doivent intervenir pour éclairer la lanterne quant à situation.
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