Vital Kamehre devra comparaître le 7 août prochain devant les juges en appel sans le français Pierre-Olivier Sur, son avocat.
Le visa du bâtonnier français a été refusé à l’ambassade de la RDC en France « faute pour [lui] de pouvoir prouver qu’un accord bilatéral entre [les] deux pays n’autoriserait à plaider à Kinshasa », révèle une lettre que l’avocat français a adressé à son client.
Pour Pierre-Olivier, « la coutume internationale, qui fait que dans les États d’Afrique de l’Ouest qui partagent avec la France une langue et une culture juridique commune, tout avocat d’un pays peut plaider dans un autre pays à condition qu’il soit accompagné d’un confrère inscrit sur place ».
« Je lui ai demandé de s’en référer aux bâtonniers du Nord et Sud-Kivu que j’avais reçus fraternellement pendant mon bâtonnat en 2015 à Paris pour poursuivre cette coopération […] peu importe le droit, ici c’est de mon droit qu’il s’agit, et de chute vertigineuse -par la justice- d’un très grand pays d’Afrique, que tant d’acquis au prix de tant de combats, avaient honoré par des grands leaders au fil de la décolonisation », raconte-t-il dans la correspondance.
En conclusion, Pierre-Olivier Sur considère que « quand on prive un homme du droit de se défendre, ce sont ses accusations, ses juges et leurs chefs qui sont dégradés et déshonorés ».
« Alors, quoi qu’il arrive désormais, votre procès n’en est plus un. Et peu importe l’arrêt qui sera rendu.. », écrit-il à Vital Kamerhe.
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