Réforme judiciaire, le déclic d’un retour de flamme

Les très controversées propositions de loi sur la réforme judiciaire en République démocratique du Congo des députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata continuent d’attiser un vent de colère. Entre messages de soutien et déferlement de critiques, l’onde de choc de ces préceptes ne cesse de déferler et divise encore un peu plus la classe politique. Fumasse, l’UDPS qui a dénoncé la demarche des députés du FCC, prévient de battre le pavé au cas où celui-ci ne renonçait pas à ses propositions de loi. Une situation délétère qui fait craindre à certains observateurs, un regain de tensions qui empoisonnerait des relations même au sein des institutions du pays.

L’UDPS et le FCC se regardent désormais en chiens de faïence. Les propositions de loi sur la réforme judiciaire des députés nationaux de la plateforme politique menée par Joseph Kabila, demeurent l’élément déclencheur d’un climat conflictuel dont fait face actuellement le pays. Si la guerre des mots entre les deux camps envenime de plus en plus la situation, débats et quolibets n’en restent pas moins palpables. Craignant que ces propositions de loi musèlent le pouvoir judiciaire, l’UDPS veut cependant que soit préserver le principe de la séparation des pouvoirs. Pendant ce temps, du côté du FCC on semble camper sur sa position. Aucune annonce jusque-là sur un possible retrait par ses députés de ces propositions de loi. Une situation qui divise même les magistrats du pays qui sont d’ailleurs convoqués mercredi 24 juin, à une assemblée générale extraordinaire.

L’UDPS accule

La réponse de l’Union pour la démocratie et le progrès social aux propositions de loi sur la réforme judiciaire initiées par les députés nationaux du FCC ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué lundi, le parti présidentiel a jugé « d’innoportunes » et « d’inconstitutionnelles » ces propositions de loi. Une réponse qui a pourtant été vive sur le terrain. Plusieurs dizaines de motocyclistes, partisans du parti du « Sphinx de Limete » n’y sont pas allés de mains mortes. Protestant contre ce qu’ils qualifient de « manœuvres » du FCC, ces militants ont pris d’assaut mardi le parlement congolais. Comme si cela ne suffisait pas, ces derniers auraient même attaqué la résidence d’Aubin Minaku, l’un des initiateurs de ces propositions de loi. Très vite, les forces de l’ordre ont dû faire usage des tirs et gaz lacrymogènes pour disperser ces manifestants qui scandaient des chansons hostiles à l’endroit de l’ancien président de l’Assemblée nationale.

« Une menace contre la démocratie »

Pour le PPRD, les manifestations entamées par l’UDPS sont une vraie menace contre la démocratie. Selon Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du parti de Joseph Kabila, les « débats c’est au niveau de l’Assemblée nationale et pas dans la rue ». Plusieurs voix du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie se sont également élevées pour dénoncer les démarches  » brutales » de l’UDPS. Notons que ces propositions de loi sur la réforme judiciaire restent maintenues. Aucun retrait n’a jusque-là été annoncé. Pour le moment, le déclic de ce nouveau débat provoque un retour de flamme au sein de la classe politique. Certains observateurs y voient un gros risque si les violons n’arrivaient toujours pas à s’accorder.

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